NOUVEAU MUSEE DE L'ACROPOLE

Les Marbres du Parthénon qui se trouvent encore en Grèce, ainsi que les autres trésors archéologiques de l’Acropole de la période archaïque jusqu’à la période des Romains, sont exposés au nouveau Musée de l'Acropole situé au pied de l’Acropole, à seulement 280 mètres du Parthénon.

Le musée a été réalisé suite à un concours international d'architecture remporté par l'architecte franco-suisse Bernard Tschumi. Depuis son inauguration le 20 juin 2009, ce magnifique Musée ultra-moderne séduit les visiteurs de partout. Il nous convainc par la transparence et l’ouverture de son architecture ainsi que par son concept avant-gardiste. Aussi en terme d’espace d’exposition, le nouveau Musée a atteint une nouvelle dimension car il dispose aujourd’hui de 14’000 mètres carrés dédiés à l’exposition, ce qui représente une superficie dix fois plus grande que celle de l’ancien Musée sur l’Acropole.

L’enthousiasme des visiteurs s’exprime non seulement par leur appréciation de la conception du Musée, mais également par le nombre de personnes qui visitent le Musée. Une année après son ouverture, le chiffre dépassait déjà deux millions de visiteurs.

Les critiques, comme Nicolai Ouroussoff du New York Times, sont également convaincus par la réalisation du Musée: “A building that is both an enlightening meditation on the Parthenon and a mesmerizing work in its own right. I can’t remember seeing a design that is so eloquent about another work of architecture,” (NYT, 28.10.2007).

De surcroît, le Musée a reçu le prestigieux « Global award for the Best Worldwide Tourism Project 2010» du British Guild of Travel Writers (BGTW) et s’est vu décerner le prix de l’un des dix meilleurs bâtiments en 2010 par l'American Institute of Architects, qui a souligné que « le bâtiment dialogue avec le site et ses vestiges archéologiques en évitant soigneusement une concurrence outrée avec l’Acropole ».

Pour Bernard Tschumi la conception architecturale du nouveau Musée de l’Acropole repose sur trois concepts clefs, le ciel bleu, les visiteurs en mouvement ainsi qu’une base, un milieu, et un dessus. Voici la présentation de ces trois dimensions par l’architecte du Musée :

« Ciel bleu : Un concept de lumière. Plus que dans tout autre type de musée, les conditions animant le Nouveau Musée de l’Acropole tournent autour de la lumière naturelle. Tout comme la lumière naturelle à Athènes diffère de la lumière de Londres, Berlin ou Bilbao, la lumière adaptée à des sculptures diffère de celle requise pour exposer peintures ou dessins. Le musée n’émerge pas seulement d’une collection spécifique, mais doit aussi être de façon prédominante un musée de la lumière naturelle, soucieux de la présentation des sculptures qu’il contient.

Visiteurs en mouvement : Un concept de circulation. Le circuit de visite dans le musée forme une boucle tridimensionnelle claire, offrant une promenade architecturale avec une expérience spatiale riche qui s’étend des fouilles archéologiques jusqu’aux Marbres du Parthénon et la période romaine. La narration spatiale combine le mouvement linéaire avec le récit de l’art et de l’histoire. Le mouvement dans et à travers le temps, toujours une dimension cruciale de l’architecture, est un aspect important pour ce musée en particulier. La séquence des mouvements à travers les œuvres du musée est conçue pour avoir la plus grande clarté.



Une base, un milieu, et un dessus : Un concept programmatique traduit en architecture. La base du musée, sur pilotis, flotte au-dessus des fouilles archéologiques existantes. Espace d’accueil, elle contient également l’espace d’exposition temporaire. Le milieu est un large plateau trapézoïdal à double niveau accueillant toutes les galeries de la période Archaïque jusqu’à l’Empire romain. Une mezzanine inclut un bar et un restaurant avec vue sur l’Acropole ainsi qu’un auditorium multimédia. Le dessus est constitué par la galerie rectangulaire du Parthénon déployée autour d’une cour intérieure. L’enveloppe de verre de la galerie assure une lumière idéale pour les sculptures en vue directe vers le point de référence historique, l’Acropole. Les marbres du Parthénon seront exposés dans la galerie de façon à être visibles depuis l’Acropole. L’enveloppe protège à la fois les sculptures et les visiteurs de la lumière et de la température excessive grâce aux technologies les plus contemporaines. L’orientation des marbres sera exactement identique à celle du Parthénon il y des siècles, et leur disposition fournira un contexte sans précédent pour comprendre l’accomplissement du Parthénon lui-même. » (Source : www.tschumi.com)